Oae, 2009, still from video

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HANTOLOGIE DES COLONIES, KHIASMA INTERNATIONAL, VARIOUS LOCATIONS, PARIS, OCTOBER 8 – NOVEMBER 18 2011
Curated by Vincent Meessen
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With: Vincent Meessen, Marie Voignier, Wendelien van Oldenborgh, Philip Scheffner, Olive Martin & Patrick Bernier, Raoul Peck, Sven Augustijnen, Manthia Diawara, Miranda Pennell, Filipa César, Ben Russell, Angela Ferreira, Sarah Maldoror, Patricia Esquivias, Patrizio di Massimo, Brigitta Kuster & Moise Merlin Mabouna, Uriel Orlow, Penny Siopis…
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En parallèle de l’exposition My Last Life de l’artiste belge Vincent Meessen à l’Espace Khiasma (30 septembre – 12 novembre 2011), l’association Normal propose un choix de films autour de la résurgence du fantôme colonial sur la scène artistique actuelle. Coordonné et produit par Khiasma, Hantologie des colonies se déploie dans une douzaine de centres d’arts, lieux intermédiaires et cinémas à Paris et en banlieue parisienne.
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À partir d’un choix de films récents ou rares réalisés par des artistes principalement issus du champ de l’art contemporain, ce cycle interroge la nature irrésolue de l’histoire coloniale. En remettant en circulation des images oubliées, disparues, interdites, ou en choisissant de mettre en récit des motifs et des faits coloniaux, ces écritures s’affranchissent et mettent en critique l’héritage des colonial studies. Elles affirment avec force les bases d’un savoir sensible où l’expérience de l’image est centrale et où l’espace des films devient un dis- positif de captation des motifs fantomatiques de l’Histoire. Mais loin d’être un simple retour sur les traces du passé, Hantologie des Colonies est surtout une réflexion sur la façon dont le « fait colonial » continue à faire événement et retour dans le présent. En rassemblant une génération d’artistes européens émergents (auxquels s’ajoutent les figures tutélaires de Raoul Peck et de Sarah Maldoror), ce cycle révèle combien la question coloniale traverse les fondements même de l’Europe en tant que face sombre de la modernité. Les artistes n’hésitent pas ici à questionner leurs propres racines, plongeant au coeur de leur héritage culturel, parfois familial comme pour mieux saisir les histoires contradictoires qui irriguent nos sociétés et souligner l’absurdité du déni de différence qui fabrique des récits nationaux mortifères.